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The Cousins’ War ( 2009- 2011) Philippa Gregory

(Mois anglais – roman historique se déroulant en Angleterre)

Quand je prends l’avion seule, je me fais des petits plaisirs. Je mange des sushi (super chers pour ce que c’est) au resto de l’aéroport, je prends une bouteille d’Evian (de l’eau pure de nos montagnes, hors de prix aussi), et je m’achète un bouquin.

C’est comme ça que je suis tombée sur The White Queen (La Reine Blanche). La couverture était attrayante, j’aime bien les romans historiques, et le nom de l’auteure a fait tilt… en effet, c’est Philippa Gregory, qui a aussi écrit la saga des Tudors, dont est tirée la série éponyme! Ca ne pouvait être que bien. Bam, je l’ai acheté, et je l’ai dévoré entre Bruxelles et Lyon.

Puis j’ai découvert la « suite » : The Red Queen (La Reine Rouge), qui n’est pas vraiment une suite, mais la même période de l’histoire d’Angleterre du point de vue d’une autre protagoniste. La préquelle: Lady Of The Rivers (La Dame Des Rivières), écrite un peu plus tard, m’a été offerte par une amie qui partage ma passion des romans historiques pour mon anniversaire il y a maintenant trois ans.

Entre temps, trois autres romans ont été écrits pour cette série (il faut donc que je me rattrape!). Chaque roman est centré sur une femme d’influence, et toutes sont liées par le sang ou le mariage. Une histoire de famille, une histoire de femmes, une histoire de pouvoir!


Ordre chronologique: Les romans n’ont pas été publiés dans l’ordre chronologique, il ne faut donc pas se fier à leur date de publication.

1. Lady of the Rivers (2011); 2. The White Queen (2009); 3. The Red Queen (2010).

L’auteure s’est donc d’abord attachée à l’histoire de la Reine Blanche, avant de s’intéresser à celle de la Reine Rouge et enfin à celle de La Dame Des Rivières.

Seul The White Queen a été traduit en français, sous le titre La Reine Clandestine (ce que je trouve dommage car on perd la dichotomie blanc/rouge qui se rapporte aux roses qui symbolisent les maisons rivales. D’ailleurs je me demande bien comment ils vont traduire le titre de The Red Queen).

Rose rouge pour les Lancastre, rose blanche pour les York
Rose rouge pour les Lancastre, rose blanche pour les York

L’histoire: On suit Jacquetta (La Dame Des Rivières), qui sera dame de compagnie à la cour d’Angleterre, puis de sa fille Elizabeth Woodville (La Reine Blanche), qui sera reine d’Angleterre. Marguerite Beaufort, la Reine Rouge, est une autre prétendante au trône d’Angleterre un brin plus jeune qu’Elizabeth. Son récit est donc contemporain à celui d’Elizabeth, mais légèrement décalé dans le temps. Toutes les trois sont des personnages historiques réels.

The Lady Of The Rivers

The Lady Of The Rivers: Jacquetta de Luxembourg est la descendante de la fée Mélusine. Les femmes de sa famille possèdent toutes un don, hérité de la fée aquatique. Adolescente, Jacquetta travaille son don à l’aide de sa tante. Elle rencontre brièvement Jeanne d’Arc, captive au château du Luxembourg, qui préssent le don de la jeune fille, et avec laquelle elle a un lien étrange.

A l’âge de 17 ans, Jacquetta est donnée en mariage à Jean de Lancastre, Duc de Bedford. Ce dernier est fils, frère et oncle de rois d’Angleterre. Il a aidé son frère à conquérir la France, et est nommé régent de France à sa mort. Son neveu, le Roi Henri 6, est « Roi de France et d’Angleterre ».

Cependant, Jean de Lancastre ne souhaite pas consommer son mariage. Passioné d’alchimie, il compte sur les talents de sa jeune épouse pour l’aider dans sa quête. Grâce à lui, Jacquetta peut travailler son don en toute sécurité, et en secret.

A la mort de son époux, Jacquetta a 20 ans et n’a pas d’enfant. Amoureuse de l’écuyer de son défunt époux, Richard Woodville, elle se marie en secret, sans le consentement de son roi. Le jeune couple est renvoyé de la cour pour cela, mais est rapidement pardonné.

Marguerite d'Anjou (1430-1482)
Marguerite d’Anjou (1430-1482)

Jacquetta devient dame de compagnie pour Marguerite d’Anjou, la femme du roi Henri 6, qui est aussi sa cousine. Cependant, le couple royal est de plus en plus impopulaire, et essaie d’acheter le soutient de la population en distribuant des titres de noblesse à tout va. Richard Woodville, le mari de Jacquetta, devient donc Comte Rivers.

La santé mentale du jeune roi Henri 6 se déteriore et il tombe dans le coma. La reine Marguerite fait tout pour sauver les apparences, transportant partout avec elle le corps de son mari, et doit mener bataille contre les rebelles yorkistes. C’est le début de la Guerre des Deux Roses: rose blanche pour les York, rose rouge pour les Lancastre. Tout ce temps, Jacquetta est aux côtés de la reine, qui est de surcroit enceinte.

Jacquetta est très discrète sur ses talents de magicienne et fait très attention à ne jamais être découverte, abandonnant même pendant quelque temps toute pratique. En effet, la sorcellerie n’a pas bonne réputation…

Richard Woodville et Jacquetta ont 14 enfants, dont leur ainée, Elizabeth, qui est mariée à Sir John Grey. Grey combat dans les factions lancastriennes sous l’étendard de la rose rouge. Malheureusement, Marguerite perd la bataille contre la Maison des York, et doit fuir en France. John Grey est quant à lui tué lors de cette bataille décisive. Jacquetta et Richard Woodville se retirent des affaires de la cour et rentrent vivre simplement dans leur manoir dans la campagne anglaise.

Leur fille Elizabeth Grey revient aussi chez ses parents après avoir perdu son mari, avec ses deux jeunes fils. Ceux-ci sont dépossédés de leur héritage par la famille Grey. Elizabeth projette donc de demander justice au nouveau Roi Edward d’York.

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Elizabeth Woodville attend Edward sous un chêne
The White Queen
The White Queen

The White Queen: Elizabeth Woodville décide de se placer sur le chemin d’Edward, qui a conquis le trône d’Angleterre, pour lui demander justice. Elle sait que sa cause n’est pas gagnée car elle appartient au clan ennemi, mais elle demande au nouveau roi d’être juste et de ne pas faire de différence entre ses sujets, quelque soit leur passé.

Edward accepte d’accéder à sa requête à la condition qu’Elizabeth le revoie. C’est le début d’une histoire d’amour pasionelle entre Elizabeth et Edward, qui se marient en secret. Elizabeth se refuse à être une maitresse royale, et Edward l’épouse donc. Ce mariage est orchestré par Jacquetta, la mère d’Elizabeth, qui y voit une manière de revenir au pouvoir pour sa famille.

Scandal lorsque le reste de la famille Rivers l’apprend: Elizabeth se prostitue, et de plus comme il n’y avait que sa mère témoin de son mariage, celui-ci est surement nul et non-avenu. Edward doit continuer de batailler pour conquérir le reste de l’Angleterre, et laisse donc son épouse « clandestine », qui se fait un sang d’encre: va-t-il revenir vivant, et surtout, va-t-il reconnaitre ce mariage?

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Edward 4, Elizabeth et leur fils Edward

Edward revient, et prend Elizabeth comme épouse légitime et reine. Scandal à la cour: Elizabeth n’est pas noble (un genre de Kate Middleton de l’époque), n’apporte aucune alliance stratégique (ça aurait été mieux si elle avait été une princesse étrangère permettant à l’Angleterre d’étendre son territoire par le mariage), et en plus de ça elle est plus âgée et a déjà deux fils. Bref, elle cumule!

La famille Rivers change son allégence et devient une famille de la rose blanche. Elizabeth se met pas mal de monde à dos à la cour. Sa belle mère la déteste et les deux frères ainés d’Edward sont dubitatifs. Elizabeth essaie de caser par tout les moyens sont imposante fratrie à des postes clés pour ses frères, ou avec des hommes nobles pour ses soeurs, ce qui n’arrange pas sa réputation d’arriviste.

Le conseiller d’Edward, Richard Neville, Comte Warwick, aussi appelé le faiseur de roi, voit d’un mauvais oeil l’arrivée de cette femme intelligente et ambitieuse aux côtés du jeune roi. C’est lui qui a mis Edward sur le trône, et qui tire les ficelles dans l’ombre.

Il trouve en George, un des frères ainés du roi, une nouvelle marionette, et essaie de le mettre sur le trône. D’ailleurs il lui marie sa fille ainée Isabel Neville. Il capture Edward, et déclare son mariage avec Elizabeth nul, car il aurait été ensorcelé. Warwick fait décapiter le père et un des frères d’Elizabeth, et Jacquetta est jugée pour sorcellerie. Faute de preuve, Jacquetta est aquittée.

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Elizabeth Woodville et Edward 4 dans la mini-série de la BBC

Edward pardonne Warwick et son frère George, et remonte sur le trône. Mais Warwick fomente un nouveau coup d’Etat avec Marguerite d’Anjou, la reine de la maison Lancastre exilée en France. Marguerite envahi l’Angleterre et reprend le trône. Edward doit fuir, et Elizabeth, enceinte, prend refuge avec ses filles nées d’Edward et ses fils Grey dans la crypte d’une eglise.

melusineProtégée par le droit d’asile donné par l’Eglise, elle est en sécurité, et donne naissance au premier fils d’Edward, qu’elle nommera d’après son père. Dans sa crypte, Elizabeth « parle » à la Tamise et initie ses filles à leur don.

Edward s’allie avec son frère George pour renverser Henri 6 et Marguerite d’Anjou. Il tue dans la bataille Warwick. Tout rentre dans l’ordre, et Edward, avec un héritier mâle, a encore plsu de légitimité en tant que souverain. Mais George (encore lui!) est convaincu qu’Elizabeth est une sorcière, et complote contre elle. Lorsque sa femme Isabel meure, il accuse la reine de l’avoir empoisonnée. Edward ne peut pas laisser passer une accusation aussi grave, et condamne son frère à mort.

Lorsqu’Edward meurt, le jeune prince Edward devient roi, mais son oncle Richard déclare le mettre en « sécurité » dans la Tour de Londres. Se sentant en danger, Elizabeth prend à nouveau refuge dans la crypte d’une église, alors que son beau-frère Richard se fait couronner, avec à ses côtés Anne Neville, la fille cadette de Warwick. Très vite, Richard 3 demande à ce que l’autre enfant mâle d’Elizabeth rejoigne son frère Edward dans la Tour de Londres. Elizabeth décide d’y envoyer un page ressemblant à Richard, et d’envoyer ce dernier en Flandres.

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Richar 3 et Anne Neville – Vitrail du château de Cardiff

Richard déclare Elizabeth sorcière, et son mariage avec Edward invalide car il avait déjà épousé en secret une autre femme auparavant, qu’il n’avait pas reconnue comme sa légitime épouse. Tous leurs enfants sont donc des bâtards et n’ont aucune légitimité à réclamer le trône.

Dans sa crypte, Elizabeth ne se démonte pas et décide de s’allier avec Margaret Beaufort, la mère d’Henri Tudor, dernier héritier des Lancastre, pour faire libérer ses fils de la Tour de Londres. Cette tentative échoue, mais elle découvre que ses fils ont disparu de la Tour. Effrayée, elle fiancie sa fille ainée Elizabeth d’York avec le fils de Margaret Beaufort, Henri Tudor.

Elizabeth d'York
Elizabeth d’York

Sa fille Elizabeth d’York est appelée à la cour de son oncle, le Roi Richard 3. Celui-ci lui fait du charme en public, et, avec l’accord d’Anne Neville (dont l’était de santé se déteriore), lui donne une place proéminente à la cour. Les rumeurs vont bon train, ce qui satisfait pleinement Richard, dont le but est de salir la réputation de la jeune fille afin qu’elle ne trouve pas d’époux.

Lorsque Henri Tudor envahi l’Angleterre depuis la Bretagne, Elizabeth murmure à la mer de l’aider à amener le jeune prétendant au trône jusqu’aux rives d’Angleterre sain et sauf .

Henri gagne la bataille et conquiert le trône d’Angleterre, avec à ses côtés Elizabeth d’York. Elizabeth Woodville retrouve son titre de reine douairière et coule des jours paisibles. Un jour, un jeune garçon ressemblant terriblement à son fils Richard, qu’elle n’avait pas envoyé dans la Tour de Londres mais à Tournais, en Flandres, fait son retour…

The Red Queen
The Red Queen

The Red Queen: Margaret Beaufort est une enfant joyeuse, curieuse et très pieuse. Sa mère la rudoie et la confronte aux réalités de la vie. Cette dure réalité, c’est d’être mariée à l’âge tendre de 12 ans à un jeune homme rustre, Edmond Tudor.

Edmond est en effet le demi-frère du roi Henri 4, un Lancastre (celui qu’Edward, le mari d’Elizabeth Woodville, renversera plus tard – vous me suivez ?). Edmond fait son devoir conjugal au sens strict du terme : il visite la couche de sa jeune épouse chaque soir, la viole, et repart. Point d’amour entre ces deux là, point de tendresse.

Ca commence fort pour la jeune Margaret. Edmond, lors d’une bataille, est fait prisonnier, et meurt de la peste en prison. Ah, et Margaret est enceinte !

Du haut de ses treize ans, Margaret est veuve et mère d’Henri Tudor. Heureusement, elle a Jasper Tudor, le frère de son défunt époux, avec lequel elle entretient une relation platonique.

Lorsque Edward arrive au pouvoir, il place le jeune Henri Tudor sous la garde d’un de ses favoris. Henri est en effet l’héritier des Lancastre, et constitue donc une menace pour Edward et ses frères de la Maison des York.

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Margaret Beaufort

Margaret n’aura de cesse de répéter à son fils que le trône lui appartient. Elle trouve refuge dans la religion et est persuadée que dieu lui a donné comme mission de mettre son fils sur le trône.

Lorsque les Lancastre reviennent brièvement au pouvoir, elle présente son fils à la cour. Mais avec le retour d’Eward d’York sur le trône, son fils doit s’exiler en Bretagne avec son oncle Jasper.

Marguerite se marie stratégiquement à Lord Stanley, un yorkiste convaincu. Ceci déplait à Margaret, dont le fils est l’héritier des Lancastre, mais elle fait bonne figure en public et devient même la favorite de la reine Anne lorsque Richard 3 monte sur le trône.

Au fond d’elle-même, elle sait qu’elle est destinée à être reine, et mère du roi. Elle signe ses missives « Margaret Regina ». Très pieuse, elle déteste la « sorcière » Elizabeth Woodville.

Mais lorsque cette dernière prend contact avec elle depuis la crypte dans laquelle elle a trouvé refuge, Margaret y voit l’occasion pour son fils de saisir sa chance. Elle organise, dans le dos de son mari, le retour de son fils chéri en Angleterre, et accepte des fiançailles avec Elizabeth d’York, l’héritière des York.

Elizabeth d'York et Henry Tudor
Elizabeth d’York et Henry Tudor

La tentative de libérer les petits princes prisonniers de la tour de Londres échoue et son double jeu est découvert. Placée sous la garde de son mari, elle est de fait prisonnière dans sa propre maison.

Cependant, elle continue de plaider la cause de son fils Henri Tudor auprès de son mari Lord Stanley, et de comploter avec Elizabeth Woodville pour renverser Richard 3.

Son mari Lord Stanley fini par voir midi à sa porte, et accepte d’aider le jeune Henri Tudor lorsqu’il débarque de Bretagne pour s’emparer du trône d’Angleterre. Il épouse Elizabeth d’York, mettant ainsi fin à la guerre des roses qui opposait des branches cousines de la même famille, et donnant naissance à la dynastie des Tudor.

La rose des Tudor allie le rouge et le blanc
La rose des Tudor allie le rouge et le blanc

Mon avis: Quelle saga fantastique ! J’ai eu un peu de mal avec le résumé des histoire, car ces lectures remontent à quelques années, mais ce mois anglais m’a donné l’occasion de m’y replonger avec délice !

J’aime beaucoup les histoires de femmes fortes, et de ce côté-là, on est servi. L’auteure a fait un travail de recherche pharaonique sur plusieurs femmes qui ont gravité autour de la naissance de la dynastie des Tudor.

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J’ai beaucoup aimé comment Jacquetta a du réprimer son don de magie (en fait elle ne l’utilise presque pas, par peur d’un procès en sorcellerie, ce qui lui arrivera tout de même), luttant contre ses instincts.

edward and elizabeth

Sa fille Elizabeth se marie par amour et accède ainsi au plus haut pouvoir dans son pays, chose à laquelle elle n’est pas préparée. Pourtant elle s’arme contre ceux qui lui veulent du mal et n’hésite pas à utiliser la magie pour influer sur le cours des batailles, ou même pour maudire ceux qui lui veulent du mal à ses enfants.

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Quant à Maragret, comment ne pas être touché par cette pauvre enfant, jetée dans les bras d’un rustre, violée, et laissée seule avec un nouveau né. Sa foi l’aide à traverser toutes les épreuves qu’elle endure, et elle est « récompensée » de ses efforts lorsque son fils accède enfin au trône.

Chacune de ces femmes lutte pour un peu d’amour, et pour un peu de pouvoir. Prises dans ces jeux, elles sont obligées de composer avec, et même d’être cruelles pour s’en sortir.

J’aime beaucoup la plume de Philippa Gregory. Elle sait nous emmener avec justesse dans les tourments des personnages, donnant la parole à des reines aujourd’hui oubliées, mais qui sont à l’origine de tous les souverains anglais depuis lors.

Ses recherches précises et son sens du détail font que l’on est complètement happé par le récit. Les livres ne sont pas trop longs et couvrent des décennies, ce qui peut parfois donner l’impression que les choses vont vite.

J’aime en particulier la manière qu’elle a d’explorer une époque à travers le regard de différents protagonistes. Il est amusant de constater que la petite Marguerite, reçue à la cour du roi Henri 6, est éblouie par les robes de Jacquetta. Et de retrouver cette scène dans le roman consacré à cette dernière.

On comprend aussi combien les deux reines se méprisent l’une l’autre au travers de leur correspondance, mais combien elles ont besoin l’une de l’autre pour arriver à mettre leurs rejetons sur le trône.

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Je n’ai qu’une hâte, lire la suite, surtout les romans consacrés à Anne Neville (aussi un modèle de courage) et bien sur à la princesse blanche, Elizabeth d’York. Cette dernière aurait eu un mariage très heureux avec Henri Tudor.

lisa


Philippa GregoryL’auteure: Philippa Gregory est née à Nairobi, au Kenya, le 9 janvier 1954. Sa famille déménage à bristol, au Royaume-uni, deux ans plus tard. Elle étudie le journalisme et l’histoire avant de se spécialiser dans la littérature du 18è siècle.

Elle écrit son premier livre alors qu’elle fait son doctorat en littérature du 18è siècle. Divorcée deux fois, elle vit maintenant avec son troisième mari et leurs six enfants (au total) dans le parc national Moors dans le nord d’York.

J’ai découvert Philippa Gregory avec The Other Boleyne Girl (Deux soeurs Pour Un Roi), un film consacré au roi Henri 8, qui sera la père de la « reine vierge » Elizabeth 1ère d’Angleterre. Le film est une adaptation du livre éponyme. C’est une série de livres sur les différentes épouses du roi Henri 8, qui, pour mieux divorcer, initiera sa propre religion: l’Eglise Anglicane. Le film est avec Natalie Portman et Scarlett Johansson, deux actrices que j’apprécie énormément.


Produits dérivés: Bien sur les trois romans suivants, consacrés à la dynastie d’Elizabeth Woodville: The Kingmaker’s Daughter (Isabel et Anne Neville), The White Princess (Elizabeth of York), et The King’s Curse (Margaret Pole)

La BBC a aussi réalisé une mini-série de 10 épisodes, basée sur les romans de La Reine Blanche et de La Reine Rouge (ces deux romans étants contemporains l’un de l’autre, les intrigues sont mêlées et les points de vue alternés). Comme je l’ai regardée il y a déjà un an, mes souvenirs ne sont plus aussi vivaces… mais dans l’ensemble, j’avais adoré me replonger dans cette histoire, et j’avais trouvé que l’adaptation télévisuelle était assez fidèle aux romans.

wqs1_m10 Malheureusement la série n’a pas vraiment convaincu outre-Manche. L’histoire aurait été trop romantisée. En même temps, il s’agit de l’adaptation d’une fiction historique, donc bon… Mais je présume que les spectateurs britaniques sont beaucoup plus au fait de l’histoire de leur pays que nous, et que certaines aises prises par la réalisation n’ont pas du plaire.

Je reste une fervente supportrice de la série, qui est une fidèle restranscription du travail de Philippa Grégory, et grâce à laquelle j’ai pu me replonger avec délice dans aventures d’Elizabeth Woodville.

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Les acteurs de The White Queen en costumes d’époque…
cast with Gregory
… et avec l’auteure Philippa Gregory

Lecture dans le cadre du MOIS ANGLAIS proposé par

Titine de Plaisirs à cultiver

Cryssilda de Voyager… Lire…

et Lou de My Lou Book

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35 réflexions au sujet de “The Cousins’ War ( 2009- 2011) Philippa Gregory”

    1. Oui, c’est vraiment le fait que ce soit l’auteure des Tudor qui m’a fait me décider pour acheter le premier livre. Et je n’ai pas été déçue! Maintenant j’ai bien envie de découvrir les trois autres livres de la série. Et qui sait, peut-être de me lancer dans les Tudor… J’ai regardé la série, mais je n’ai pas lu les livres!

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    2. Incroyable de parler des romans de P.Gregory, qui sont tous agréables à lire, mais sans plus… Car je trouve FOU d’oublier, d’évoquer ce que je considère comme son chef d’oeuvre,  » sous le signe du feu ». Ce livre est fascinant. Incroyable de toujours constater que la médiocrité est récompensée, mais que les chefs-d’œuvre passent inaperçus !

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      1. Hello, et bien merci pour ton commentaire très passioné. Je ne connais pas du tout Sous Le Signe Du Feu.
        J’ai découvert Philippa Gregory par hasard alors que je cherchais un livre à lire dans l’avion… et je suis tombé sur The White Queen. Donc je continue pour le moment cette série – qui est bien longue, ça m’occupe depuis déjà quelques années.
        Je suis d’accord avec toi sur le fait que les livres de Philippa Gregory, en tout cas ceux consacrés aux Tudors, sont un peu tous faits sur le même shéma. Ca m’avait lassée à un moment. Je n’irais certainement pas jusqu’à dire qu’ils sont médiocres, cependant. Il y a un travail de recherche qui est vraiment bien fait, et de vulgarisation, qui permet d’appréhender l’histoire du Royaume d’Angleterre sous un autre angle – et aussi, juste de la rendre accessible aux masses. Et son écriture est, comme tu le soulignes, plaisante.
        Pourrais-tu nous en dire plus sur Sous Le signe Du Feu, que tu portes aux nues?

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    1. Je n’ai pas lu The Other Boleyn Girl (mais j’ai vu le film, ça compense!), mais s’il t’a plu, alors je te conseille vivement n’importe quel autre ouvrage de Philippa Gregory.
      Je trouve son travail admirable, elle se renseigne bien, et elle « comble » quand l’info n’est pas accessible. Par exemple, pour Jacquetta et Elizabeth, il y a eu des accusations de sorcelerie. On ne saura jamais quelle est la part de vérité là dedans, mais Philippa Gregory a décidé que ces deux femmes étaient très à l’aise avec leur don, et qu’elles allaient s’en servir si nécéssaire. Si ça se trouve, avec le recul et l’avancée de la science, on peut trouver des explications à tous les phénomènes « surnaturels » qu’elles auraient provoqué.
      Et quant à ensorceler le jeune roi Edward, je crois que c’est plus la beauté et la répartie d’Elizabeth que le filtre d’amour de sa maman qui y est pour quelque chose…

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    1. Merci beaucoup! Ravie que cela t’ait plu. je vais surement en lire d’autres de la même auteur cet été, j’ai envie de me replonger dans ces histoires royales!

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  1. J’adore cette auteure! Je l’a lis aussi en anglais. Je suis actuellement en train de lire the other Boleyn et j’ai terminé the Boleyn inheritance que je dois chroniquer sur mon blog! Il faut que je les tomes que tu nous proposes. Passionnant!!

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    1. Oui c’est vraiment dommage que très peu de ses titres aient été traduits en français, d’autant que la monarchie anglaise fascine autant les français que la monarchie française… si ce n’est pas plus! Peut-être parce que ladite monarchie anglaise est toujours en place?
      J’aime beaucoup les histoires de femmes fortes, et avec Philippa Grégory on est vraiment servi! D’autant plus que ce ne sont pas des personnages de fiction.

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    2. Et j’attends ta chronique sur The Boleyn Inheritence avec impatience! Si tu te debrouilles bien tu pourras la mettre dans la section « roi et reines anglais » du Mois Anglais!

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  2. Chapeau pour ce billet très complet ! J’avais beaucoup aimé la série White Queen mais je n’ai pas encore eu le temps de me plonger dans les romans malheureusement même si la série m’avait donné envie ^^

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    1. Merci beaucoup! Effectivement la série est un bon condensé des livres, et je la recommande. Les romans se lisent assez vite et sont très plaisants, donc n’hésite pas.

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  3. Très belle découverte merci de m’en avoir parlé ! Ça me donne très envie j’adore ce genre d’histoire ! Des bouquins à acheter et une série de plus à regarder. Merci

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  4. A reblogué ceci sur La bibliothèque de Sevet a ajouté:

    L’une de mes trilogie historique préférée! Découvrez la guerre des roses, qui a déchiré l’Angleterre au Moyen-âge. Des romans de femmes fortes dans un univers masculin brutal. Des destins vrais, hors du commun.

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